Le centre de vacances de Viscomtat
En 2005, la Communauté de Communes consciente de l’enjeu économique que représentait pour le territoire la structure touristique du Domaine de la Planche, alors en partie fermée, décida d’en devenir propriétaire, pour redynamiser la structure et garantir sa pérennité.
Les bâtiments très vétustes nécessitaient alors une restructuration lourde. Le pari était ambitieux puisque il devait concerner tout un ensemble de bâtiments de ferme à enclos vernaculaire, d’une surface globale de 1 460 m2 de SHON, pour :
. Accueillir à terme 92 hébergements dont 32 à créer dans une nouvelle unité
. Assurer la cuisine et la restauration sur site d’environ 200 personnes
. Aménager des locaux d’accueil et d’activités…
Ci-contre : avant / après
L’agence d’Architectes M.T.A. (David Marcillon et Philippe Thuilier), associés au BET EUCLID Ingénierie, assurèrent la maîtrise d’œuvre de cette opération.
Le Territoire de la Montagne Thiernoise est chargé d’histoire (celle de la coutellerie) et trouve son sens et sa poésie dans celle des hommes qui l’ont façonné. Ce territoire impose le respect, et les architectes se sont d’emblée inscrits dans cette démarche sensible. Pour eux, le domaine était un « trésor oublié » qu’il fallait respecter et adapter sans ostentation aux nécessités d’aujourd’hui. Ce fil rouge a conduit les maîtres d’œuvre à apporter une réponse architecturale qu’ils dépeignent ainsi :
« L’architecture et son aménagement suivent une seule et même exigence : l’authenticité, la force de la matière, la brutalité et l’évidence de la mise en œuvre… une sorte de rusticité contemporaine… », dont le choix des matériaux, la pierre, le bois et l’acier, est garant...
« Redonner la lecture de la pierre de cette maçonnerie fragile et tirée du lieu, du bois, ici dans le parc du Livradois Forez, où des pièces de charpente anciennes ne demandent qu’à être vues et mises en valeur, notamment à travers la puissance des ouvrages et des mains qui ont œuvré ici…
L’architecture décline le bois dans tout ses états… à peine écorcé et gratté sous forme de dosses, raboté sous forme de sections brutes ou de planches, ou encore sous forme d’empreinte dans le béton à l’intérieur comme à l’extérieur…
Identitaire dans ce territoire de la coutellerie, « l’acier est présent, brut et autopatinable il enveloppe le nouveau maillon de l’enclos ancien, trait d’union et cadrage sur la nature, son toit est en plusieurs pans, en acier qui rouillera pour devenir proche de la couleur des tuiles, en pan comme les dents d’un couteau… »