Formation et information
Le CAUE du Puy-de-Dôme développe des cycles de formation et d’information à destination de publics variés : élus, techniciens et ingénieurs des collectivités, professionnels de la maîtrise d’œuvre, personnels des structures parapubliques.
Les thématiques abordées se regroupent autour des domaines de compétences du CAUE du Puy-de-Dôme : architecture, urbanisme, paysage et environnement. Le CAUE du Puy-de-Dôme a plus particulièrement développé des connaissances autour des questions de la relation entre ville et nature, ville et agriculture, santé et espaces de vie, urbanisme et énergie, urbanisme et mobilité.
Les modules de formation sont spécifiques à chaque thématique et selon la demande. N’hésitez pas à nous contacter et à consulter nos actualités.
Les rendez-vous thématiques participent aux projets pluriannuels de ZOOM. Autour d’experts d’une thématique, le CAUE du Puy-de-Dôme propose une demi-journée de réflexion et de débat afin d’offrir une culture commune aux participants et d’accroître les connaissances de tous les acteurs.
Ville et nature
La volonté d’organiser des événements sur le thème « VILLE et NATURE » est née de l’envie de montrer comment la fusion de ces deux mots peut anticiper et accompagner la mutation de nos territoires...
Plus qu’un acte purement esthétique, le végétal participe à la qualité du cadre de vie. Créateur de lien social, porteur d’une identité culturelle, facteur de bien-être, conservateur de la biodiversité urbaine, source de retombées en termes d’économie, élément dynamique de l’attractivité d’un territoire…
Au discours technique de l’aménagement urbain, se conjugue une demande plus diffuse des urbains sur le rôle de l’infrastructure verte de nos villes… Ainsi, plutôt que s’opposer, on sent bien que ville et formes urbaines qui intègrent en leur sein des espaces naturels ou agricoles… L’agriculture urbaine et périurbaine est une forme émergente de pratiques agricoles. Aujourd’hui, la disparition accélérée des paysages périurbains est au cœur du débat public.
Santé et espace de vie
« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité »
Organisation Mondiale de la Santé, 7 avril 1948.
Notre cadre de vie influence notre santé, notre bien être, notre qualité de vie.
Les discours techniques actuels qui concourent à la création de notre cadre de vie, chacun dans leur spécialité, sont une réponse intéressante mais ne démontrent pas une vision globale du : « Comment faut-il bien faire ? ».
Le CAUE dans la diversité de ses métiers et ses approches transversales a voulu initier une réflexion globale approchant toutes les dimensions de la santé dans nos espaces de vie.
La prise en compte de la santé dans la création des espaces de vie se conçoit à toutes les échelles de conception et d’aménagement des territoires et des lieux. Elle intéresse aussi bien l’urbanisme de planification, ou opérationnel, les aménagements de quartiers, voies, espaces paysagers ou la conception et la construction des bâtiments y compris dans leurs espaces de transition.
photo ci-contre : Passeig de St Joan Boulevard - Barcelone. Landscape Architecture : Lola Domènech arch
A l’heure où tous nous nous préoccupons de bien-être, de trame verte et de trame bleue, d’intégration de valeurs respectueuses de notre terre par une préservation de ses ressources, de notions d’urbanisme vertueux, d’une architecture bioclimatique redécouverte, un questionnement nous est apparu. En quoi l’Architecture l’Urbanisme et l’Environnement peuvent être concernées par la problématique de la santé ?
Santé et paysage de vie
Notre cadre de vie influence notre santé, notre bien-être et notre qualité de vie. Toute intervention sur notre (nos) paysage(s) de vie participe par conséquent inévitablement à améliorer ou au contraire à dégrader notre santé psychique, physique, mentale.
Or, tous les acteurs de l’aménagement de nos territoires, professionnels et élus qui conçoivent et décident de nos lieux de vie, parce que c’est leur mission ou (et) qu’ils en ont le mandat, ou simples particuliers par leur action sur leur parcelle, modifient nos paysages. Ils interviennent de fait sur nos lieux de vie, sur nos paysages de vie.
Paysages de vie, de quoi parle t-on ?
En 2000, la Convention européenne du paysage a donné une définition précise à la notion de paysage : « Il s’agit d’une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations ».
Dès 1493, le mot paysage a été associé à la notion de territoire de vie, d’usages.
De tous temps les peintres ont représenté le paysage tel qu’ils l’ont vécu, perçu ou… imaginé. Parfois exceptionnel, parfois quotidien et ordinaire car personne d’autre que l’artiste n’y prête plus attention.
Le paysage n’existe que par le regard de celui qui le vit et parfois le contemple. Il est donc perçu différemment par chacun d’entre nous, en fonction de nos propres filtres culturels et sociétaux, de notre expérience de vie.
Le paysage n’existe pas avant d’être un sentiment (Claude Chazelle Paysagiste-Conseil de l’Etat). Il n’existe en fait que par la « vibration » qu’il fait naître en chacun de nous. Les œuvres des peintres Impressionnistes du XIXe siècle, tel Gauguin ou Renoir, ou encore des peintres de l’Ecole de Murol(s) tels l’Abbé Boudal, Mario Perouse, dans la 1ère moitié du XXe siècle, qui ont sublimé les paysages de vie qu’ils ont peints, en sont la preuve.
Notre perception du paysage est donc indéniablement dépendante du rapport que nous entretenons avec l’espace de vie que nous délimitons nous-mêmes, organisons peu ou prou, ou que d’autres organisent pour nous ; mais toujours espace que nous habitons, que nous vivons. Ce rapport à notre environnement dépend bien sûr de notre culture et de nos habitudes de vie, des influences sociétales que nous subissons, des repères qu’inconsciemment nous plaçons dans nos paysages, mais il est toujours sensible et fait appel à tous nos sens corporels. Car nos paysages de vie sont visuels, mais aussi sonores, olfactifs, tactiles (les revêtements des constructions ou des aménagements, les végétaux par exemple).
Alors cette perception de notre cadre de vie influence t’elle notre santé ? Eh bien oui, clairement oui !
Le philosophe allemand Martin Heidegger a démontré que notre humeur est dépendante du contact que nous avons avec l’espace. Nous sommes en quelque sorte « envahis » par l’ambiance d’un lieu, et ceci agit nécessairement sur notre « humeur ». Chacun peut le vérifier, la présence de journées ensoleillées remonte le moral des populations alors que la persistance d’un temps gris influe négativement sur le comportement des populations.
Certains dépriment devant un paysage d’usines, d’autres au contraire le vivent positivement parce qu’il fait partie de leur vie, parce qu’ils y travaillent et en retirent par conséquent un regard différent.
Alors, pourquoi ne pas considérer le bien-être des populations comme une porte d’entrée prépondérante dans la conception et l’aménagement de nos lieux de vie ? Afin d’être certains de ne rien omettre d’important pour l’Homme, dans son indispensable diversité.